REVETEMENTS

Pourquoi une date de péremption ?

Les peintures sont des matériaux hétérogènes. Lorsqu’elles vieillissent, plusieurs phénomènes peuvent se produire.

Certaines sont d’ordre physique, comme la sédimentation.

D’autres sont d’ordre chimique, provoquant des réactions chimiques dans le bidon et modifiant leurs propriétés, dans les liants au silicate par exemple, ou une perte de réactivité.

On peut généralement remédier aux modifications physiques en mélangeant soigneusement la peinture tandis que les modifications chimiques sont irréversibles. Si les peintures sont très anciennes, il peut être nécessaire de faire vérifier leur état ou conformité par le fournisseur avant leur utilisation.

Nota : Gardez en mémoire le principe « Premier entré – premier sorti ». Entreposez également la peinture suivant les recommandations du fournisseur et en accord avec la législation et réglementation locale.

Pourquoi est-il nécessaire d’agiter les peintures ?

Une peinture est un produit hétérogène.

Avant l’application, la peinture doit toujours être complètement homogène dans le bidon. Sinon, le film de peinture n’aura pas la composition correcte sur la surface.

Une composition incorrecte du film de peinture conduira à un durcissement insuffisant, une piètre apparence visuelle, et une corrosion et un encrassement prématurés.

Les peintures à particules lourdes, telles que les peintures riches en zinc, les peintures « antifouling » et les peintures sans solvant ou à faible teneur en solvant requièrent un très bon mélange initial afin de s’assurer que la peinture est uniformément mélangée.

Quelle est la fonction d’un durcisseur ?

Le durcisseur réagit avec la base (peintures à deux composants) pour former le film de peinture et lui donner ses propriétés.

Le durcisseur indiqué sur la fiche  technique ou l’étiquette doit toujours être utilisé dans les proportions indiquées sur ces documents, puis mélangé de manière homogène à la base. S’il est mal sélectionné, ajouté ou mélangé, la peinture séchera partiellement ou pas du tout. Les conséquences d’un non-respect de la fiche technique sont importantes.

La résistance aux impacts/abrasions mécaniques, à l’eau et aux produits chimiques seront réduites ou supprimées, ou pourra entrainer un décollement des couches successives, un ramollissement, la dissolution dans des produits chimiques auxquels elle est supposée être résistante et une défaillance prématurée entraînant une corrosion.

Pourquoi doit-on parfois diluer une peinture ?

La peinture livrée contient le solvant et la quantité  correcte de solvant permettant une formation correcte du film et une évaporation optimale lorsqu’elle est appliquée à une température ambiante d’environ 20 ºC. Une dilution supplémentaire peut parfois être nécessaire dans certaines conditions de mise en œuvre ou atmosphériques et configuration des structures devant être traitées.

Dans ces cas une dilution trop faible peut entraîner un « cordage » à l’application par pulvérisation et un mauvais « étalement » de la peinture en raison d’une viscosité trop élevée entraînant une surépaisseur (consommation élevée) et/ou une formation incorrecte du film, une rétention du solvant et de longs temps de séchage.

Une dilution excessive donne à la peinture une faible viscosité, entraîne des coulures et une épaisseur de film plus faible. Il en résulte une surface inégale et une corrosion ou un encrassement prématurés, l’épaisseur de film étant trop faible par rapport à la spécification.

Quelles sont les conséquences d’une épaisseur humide (WFT/EFH) inférieure aux valeurs spécifiées ?

Lorsque le taux de dilution est connu et intégré dans la mesure.

Par conséquent, une EFH trop faible conduit : à une épaisseur de film sec trop faible et donc à une formation de film de moindre qualité.

Quelles sont les conséquences d’une épaisseur humide (WFT/EFH) supérieure aux valeurs spécifiées ?

Une épaisseur de film humide (EFH) trop élevée entraîne une épaisseur de film sec trop élevée.

Une EFH trop élevée entraîne souvent une rétention du solvant, un temps de séchage et un intervalle de recouvrement minimum prolongés, une surconsommation de peinture et un risque de manque de peinture.

Quelles sont les conséquences d’un « poudrage/over spray » ?

Les poussières de pulvérisation sont une anomalie de formation du film de la couche à recouvrir qui peuvent empêcher l’adhérence et nuire aux propriétés du revêtement à appliquer.

La poussière de pulvérisation agit de la même manière que la poussière, empêchant ou réduisant l’adhérence, ce qui provoque des décollements et une corrosion (si elle est au contact du subjectile) /un encrassement prématuré (si elle est incluse à la surface de la couche de finition).

 

Quelles sont les conséquences possibles d’une « exsudation sur la surface d’un film qui doit être recouvert » ?

L’exsudation est une anomalie, provoquée par un non-respect de la fiche technique du produit utilisé, qui peut nuire à l’adhérence entre couche et aux propriétés correctes du revêtement.

L’exsudation est la séparation et la remontée d’une matière à la surface du film sec appliqué. Il en résulte souvent une perte d’adhérence de la couche à appliquer, si elle n’est éliminée ou neutralisée   La référence en la matière doit rester la fiche technique et les recommandations du fournisseur.

Quelles peuvent être les conséquences de l’application de peinture lorsque la température de l’air ambiant est trop élevée ?

Une température de l’air trop élevée durant l’application peut conduire à une pulvérisation sèche (poudrage, over spray) et donc à une mauvaise formation et fermeture du film (peau d’orange, piqures), provoquant une corrosion prématurée.  Une évaporation plus rapide « des solvants » d’où une fermeture rapide du film en surface entrainant ainsi la possibilité d’un phénomène de rétention des parties volatiles.

Une rétention de solvants les plus lourds peut aussi bloquer la réaction de polymérisation. Pour des structures en immersion cela peut aussi se traduire par l’apparition d’un cloquage.

La référence en la matière doit rester la fiche technique et les recommandations du fournisseur.

Quelles peuvent être les conséquences de l’application de peinture lorsque la température de l’air ambiant est trop basse ?

Une température trop basse affectera généralement également la température du subjectile, conduisant à un séchage plus lent, à un risque de rétention de solvant, à des coulures et, pour les peintures à deux composants, à un durcissement insuffisant et à un risque de réactions secondaires et d’exsudation d’un ou plusieurs composants de la peinture, p. ex. du durcisseur, du plastifiant, etc. Il pourra en résulter une exsudation.

La référence en la matière doit rester la fiche technique et les recommandations du fournisseur.

La température du subjectile influence t’elle le séchage, la polymérisation d’une peinture ?

Une température trop élevée du subjectile durant l’application conduira à un séchage trop rapide du film de revêtement, entraînant une mauvaise formation du film, une faible adhérence et par conséquent une possible corrosion prématurée.

Une température trop basse du subjectile peut provoquer de la condensation sur le subjectile, empêchant l’adhérence de la couche à appliquer, et conduisant à un décollement. Aussi un séchage lent, un risque de rétention de solvant, de coulures et, pour les peintures à deux composants, une réticulation insuffisante et donc un risque de réactions secondaires et d’exsudation de composants de la peinture peuvent également survenir. Il pourra en résulter une résistance insuffisante à la corrosion, une mauvaise résistance chimique, une mauvaise adhérence des couches suivantes

La référence en la matière doit rester la fiche technique et les recommandations du fournisseur.